Ceux qui me connaissent bien savent que je suis quelqu’un qui est normalement optimiste. La vie est belle, le soleil brille et le verre est toujours plein. En fait, je m’évertue à trouver des côtés positifs à toutes situations. Il n’y a que deux incontournables obstacles dans la grande toile de la vie, la maladie et la mort. Bien entendu, on pourrait ajouter la violence à cette liste, mais celle-ci a la différence d’être ‘optionnelle’. Bien qu’aussi inacceptable que la mort ou la maladie, la violence est généralement le résultat d’un acte conscient et il est donc plus facile de prendre action ou position. Face à la mort et la maladie, je réagis très mal. Sans doute parce que je suis totalement impuissant face à elles, je perds tous mes moyens. Certaines situations reliées à la mort peuvent être acceptées plus facilement. Ainsi, si votre grand-mère de 102 ans décède, il sera probablement facile de trouver ça ‘normal’. Par contre certaines situations apparaissent si injustes qu’il est impossible de les accepter sans avoir de noires pensées.
Ainsi, dimanche soir j’ai joué une partie de hockey avec mon équipe du GARDEM et toute l’équipe était présente. Le lundi matin et donc quelques heures après la partie, alors que je suis dans le train, je vois un message dans Facebook d’un des joueurs qui dit : ‘Je t’aime maman, je ne t’oublierai jamais’. Ça me semblait un peu ésotérique comme message puisque le jeune homme me semblait très joyeux vers 22 heures la veille. Mais après quelques vérifications, c’était bien vrai. Lorsqu’il est revenu chez-lui après la partie, le jeune homme en question s’est retrouvé en plein cauchemar alors que des ambulances étaient stationnées devant chez-lui. Sa mère était subitement morte d’un arrêt cardiaque. Je ne connaissais que très peu cette personne, mais comme son fils est de l’âge aux miens, elle était probablement âgée du même âge que moi, c'est-à-dire la mi-quarantaine. C’était une personne qui m’avait semblé en santé lorsque je l’avais vu pour la dernière fois à une de nos parties de hockey. J’ai été profondément choqué et chamboulé par cette nouvelle. De mourir ainsi à un âge aussi jeune sans avoir cherché à défier la mort me semble si injuste. Qu’un soldat meurt en mission en Afghanistan est triste, mais c’est une possible réalité. De mourir bêtement chez-soi… inacceptable.
Comme quoi on ne sait jamais quand la vie s’arrêtera. Il faut donc profiter de la vie au maximum et vivre chaque instant comme si c’était le dernier. Je sais que la vie doit suivre son cours, mais je suis complètement envahit par des sentiments de tristesse et de colère. Je trouve totalement injuste qu’un jeune de 21 ans perde aussi soudainement sa mère. Un de mes fils, grand ami du jeune homme, m’a d’ailleurs appelé pour me renseigner et a terminé la discussion avec un ‘tiens-toi en forme’. Mon fils n’est pas quelqu’un de particulièrement expressif quand vient le temps des émotions et j’avoue que ça m’a grandement touché.
Karl, je suis profondément attristé par ton malheur et toutes mes pensées sont avec toi et ta famille. Je te souhaite bon courage devant cette triste épreuve.
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