lundi 16 avril 2012

Quand je serai grand, je serai... roi!

J'ai longtemps hésité à écrire ce blog.  Parce que je sais qu'une partie de mes lecteurs vont être offusqués de mes propos. Mais je n'ai pas le choix. C'est un acte de libération que je fais ici.  Parce ce que je lis et entends à tous les jours sur la grève étudiante, ça me fait pousser des boutons.  Des actes de vandalismes, des grèves de la faim, de l'intimidation, des gens qui ne peuvent entrer travailler parce que les accès aux bâtisses sont bloqués.  C'est assez!

On se pose la question depuis plusieurs années ce que la génération des enfants-rois ou encore la génération Y va donner.  Et bien, je pense qu'on commence à le constater.
Cette génération qui n'a jamais apprise à se faire dire non.  Cette génération qui pense que tout leur est dû sans avoir à faire le moindre effort. Hé, ce n'est pas moi qui a inventé le terme enfant-roi!  C'est un terme reconnu dans la psychologie d'aujourd'hui.

Enfant-roi: Bénéficiaire du laxisme éducatif, il est celui que l'on décrit habituellement comme le résultat d'un enfant gâté et pourri tout au long de son développement, impulsif, opposé à toute autorité, et sans aucun sens de la discipline et de l'effort.


Génération Y: En fait, ces jeunes sont les enfants des baby-boomers; ils sont le produit de ce qu'ils ont vécu : autonomes et indépendants (les premiers à fréquenter les garderies), technologiquement à l'avant-garde (pour eux, Internet a toujours existé), habitués à tout avoir rapidement (les enfants rois) et ouverts au monde.

Alors quand le gouvernement, élu démocratiquement, décide d'imposer une loi et de dire non à cette nouvelle génération, ça donne le résultat qu'on a. Plus on leur dit non et plus les réactions sont violentes.  Car se faire dire non, c'est inacceptable pour eux.

Est-ce bien un étudiant?
Comme tout le monde, je constate l'ampleur de la grève étudiante. 'Grève' est un bien grand mot, car les étudiants n'étant pas techniquement des employés...  Mais bref, cette grève dure maintenant depuis plus de 9 semaines. Et ce qu'on voit et constate depuis quelques jours, c'est qu'elle dérape sérieusement. Qu'on soit d'accord ou non sur le fond de ce mouvement de contestation est une chose, mais que les étudiants pro-grève  se permettent de bafouer les droits des autres étudiants voulant poursuivre leurs études c'est inacceptable. Que les étudiants, masqué, se mettent à faire des actes de vandalismes et à nuire au bon fonctionnement de la société, c'est inacceptable. Quand on dit qu'une majorité des étudiants votent encore en faveur de la grève et ce malgré la menace de perdre leur session ou leur travail d'été, c'est un mensonge.  Tous les étudiants avec une once de responsabilité et voulant retourner à leurs études vous le diront, les votes de grèves à main levée sont des séances d'intimidation et un exercice qui bafoue complètement la démocratie.  Pourquoi est-ce qu'à Québec le mouvement de grève n'a pas de prise?  Parce que les votes ont été faits de manière électronique, secrètement et sans intimidation.

Un contestataire légitime... mais masqué
Quand je discute de la grève étudiante avec mes collègues travailleurs, la très grande majorité sont très fermes dans leur position CONTRE la grève des étudiants.  C'est normal, parce que tout adulte responsable et qui paie déjà un fort montant d'impôts et de taxes comprend la signification de payer pour obtenir des services. Bien entendu, les étudiants se targuent d'avoir l'appui de certains 'adultes', mais j'aurais tendance à penser ce que sont surtout des idéalistes dans l'âme, comme le sont les artistes par exemple.

Au tout début, j'ai pensé que l'augmentation des tarifs était un bon prétexte pour les étudiants de faire la grève.  C'est cool une grève étudiante.  On rate quelques semaines de cours et on s'en amuse.  Comme toutes les autres grèves étudiantes depuis le début des temps.  Mais c'était sans compter le facteur 'enfant-roi'.  Cette grève est maintenant sous le contrôle d'une faible minorité d'extrémistes et aussi d'opportunistes qui en profitent pour bâtir leur crédibilité de futurs juristes. Et qu'arrive-t'il des étudiants sérieux, qui vont à l'école dans le but d'obtenir un bon job sur le marché du travail, qui travaillent durant les étés et aussi ceux qui font des études pour améliorer leur sort tout en subvenant aux besoins financiers de leur famille et bien ils sont maintenant les prisonniers de ces enfants-rois.

C'est certain que le port d'un masque... ça intimide
Pour ma part, j'espère que ces étudiants au carreau vert vont se lever à leur tour et faire valoir leurs droits d'étudier.  Qu'ils vont dire: C'EST ASSEZ! Et j'espère que le gouvernement ne bronchera pas et ne reviendra pas sur sa décision d'augmenter les droits de scolarité.  Parce que sinon, cette génération n'aura pas encore appris le sens du mot 'NON'.  Parce que cette génération n'aura pas encore compris ce que le mot responsabilité veut dire. Et que cette génération nous prendra encore en otage à toutes les fois qu'un gouvernement essaiera d'imposer son autorité légitime.

Hé les jeunes, si vous n'aimez pas une décision d'un gouvernement élu démocratiquement par le peuple, votre moyen de protester, c'est de voter contre eux aux prochaines élections.  Et laisser LE peuple en entier décider.  C'est ça, la démocratie!

3 commentaires:

  1. Merci monsieur de votre article lucide sur ce boycott étudiant. Par contre, je me demande de quelle façon une élection pourrait changer le cours de la situation. Ce ne sera de nouveau que du pelletage par en avant. Cette chère Pôline, en grande politicienne qu'elle est, devra faire exactement ce que Charest a fait, sinon, la province deviendra à très cours terme dans la même situation que la Grèce.

    Bien sur, elle va maquiller une augmentation des droits de scolarité par une sorte de maquillage, comme elle seule peut le faire, quitte à foutre le Québec dans un autre merdier dont elle a le secret.

    Merci de votre lucidité.
    Un vieux de 81 ans qui a travaillé fort pour sa maigre pension de vieillesse.

    JGR St Bruno.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout à fait d'accord avec l'artile.

      J'ajoute mes commentaire à l'intervenant précédent:

      Les lèches biberons du secondaire ne franchireront même pas le secondaire 5!
      À quoi bon de discuter sur le gel des frais pour le Cegep et l'université?

      Les universitaires qui contestent étudient dans des secteurs bidons qui n'apporteront rien financièrement à la société; Sosciologie, sexualité, politique, géographie:

      Trois pays européens sont particulièrement dans la merde; La Grèce, l'Espagne et très bientôt la France suite à l'élection d'un président gauchiste à l'extrême.


      Est-ce bien ce que nous voulons?


      Michel de Saint-Côme, gradué en génie électrique en 1971

      Supprimer
  2. Je trouve vos commentaires fort pertinents. Merci de m'avoir lu! Et je n'ose croire que la majorité silencieuse va permettre à Pauline 'Opportuniste' Marois de se faire élire. Là, on serait vraiment dans la m...

    RépondreSupprimer